photo couleur·poésie

Fondu au noir

la nuit sécable
en strates étage
au corps
son vestibule trop long
d’ogresse  
la nuit ramasse-étoiles 
fondue ralentie s’efface
sa pellicule à prise rapide figée
dans son noir 
se dévide vertébrale
la nuit poids mort
de caresse molle
son pesant d’or son silence lourd
sur mes paupières
la nuit sa matière sèche
sa densité ses profondeurs
ce déplacement d’air
d’obscurité
ce trou noir qui nous aspire
tombée dedans
comme lorsque j’étais
petite
Perle Vallens

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